Notre grande enquête 2018 sur le recrutement n’a laissé aucune place au doute : plus qu’une histoire de CV ou de chiffres, le recrutement est avant tout une rencontre. Une rencontre des besoins des candidats et des recruteurs, mais aussi, tout simplement, une rencontre de leurs valeurs.
Les recruteurs l’affirment : ils sont prêts à faire des concessions sur le diplôme et l’expérience d’un candidat qui les aura convaincus par son savoir-être. Côte candidats, si les infos pratiques sont évidemment essentielles à leurs yeux, ils attendent de se reconnaître dans les valeurs portées par les entreprises dans lesquelles ils postulent.
Le savoir-être n’est pas en option pour les recruteurs :
Vous n’avez pas le diplôme ou l’expérience demandée dans une offre d’emploi ? Si vous vous projetez dans le poste malgré tout, tentez votre chance ! C’est en substance le message qu’ont fait passer les recruteurs en répondant à notre enquête : pour 86% d’entre eux, le savoir-être est très important, pour garder une candidature comme pour la mettre de côté. Pour 98% des recruteurs, le savoir-être est une raison d’écarter un candidat, pour 85% d’entre eux, une raison de faire des concessions sur les diplômes et pour 79%, une raison de faire des concessions sur l’expérience.
Les recruteurs disent également leur intérêt pour le sens de l’initiative et l’ouverture des candidats, des softs-skills en phase avec des entreprises dont le fonctionnement évolue, qui intègrent de nouvelles méthodes de co-construction, d’agilité, d’innovation permanente…
Les candidats attentifs aux valeurs des entreprises :
Le salaire ne fait pas le poste ! La rémunération n’arrive qu’en 5ᵉ position des éléments auxquels les candidats prêtent attention dans une offre, derrière le descriptif et la localisation du poste. Et quand ils s’intéressent à l’entreprise qui publie l’offre, les candidats citent dans le top 3, derrière le secteur d’activité, sa réputation et ses valeurs. Avec ces réponses, les candidats viennent rappeler aux recruteurs que la promesse employeur est essentielle à leurs yeux. D’un côté de l’offre d’emploi comme de l’autre, les leviers à actionner pour séduire ne se résument pas à des chiffres.
Des attentes aussi sur le suivi des candidatures :
Les candidats ne tiennent pas compte des réponses automatisées ou semi-automatisées des recruteurs, d’où une perception très différente du taux de suivi des candidatures. Quand les recruteurs pensent bien faire – ils sont 62% à affirmer répondre souvent aux candidats – les candidats ont une impression bien différente : ils sont 62% à dire ne recevoir jamais de réponse.
En définitive, même s’ils ne se comprennent pas toujours, recruteurs et candidats restent d’accord sur l’essentiel : l’humain occupe toujours le devant de la scène, un recrutement réussi n’est pas qu’une question d’expérience ou de diplôme !